Comportement alimentaire du chat - Partie I
lundi 6 mars 2023
Domestiqué il y a environ 9000 ans, Felis catus a subi peu de modifications génétiques par rapport à son ancêtre felis silvestris lybica. De façon inédite, la sélection artificielle (choix des reproducteurs) habituellement opérée par les humains sur les espèces qu’ils domestiquent, a été de faible ampleur chez le chat.
Le comportement alimentaire du chat - Partie I
Pendant des siècles les chats se sont reproduits sans aucun contrôle des humains. Encore aujourd’hui les individus, dits de race, différent en général par un seul gène de leurs congénères qui se reproduisent librement.
Bien que la capacité à digérer l’amidon se soit fortement intensifiée par l’ingestion régulière d’une nourriture anthropique (issu de l’alimentation humaine), le chat est resté un prédateur carnivore.
Importance de l'activité chasse
Le comportement alimentaire, en effet, a subi peu de variations et l’activité de chasse reste très importante dans le budget d’activité de tous les chats. Lorsque les chats ont l’accès à l’extérieur, ils y consacrent jusqu’à 46 % de leur temps et ingèrent de nombreuses proies. Comparée à une population vivant à l’intérieur, les chats qui vivent à l’extérieur dorment moins, jouent moins et mangent moins que les chats qui vivent à l’intérieur. En revanche ceux-ci, lorsqu’ils ont accès librement à une source alimentaire, font environ de 14-16 petits repas quotidiens. Cette prise alimentaire est répartie sur 24 heures. Ainsi il convient de fractionner les repas des chats. Pour cela l’apport d’éléments de type « puzzle-feeders » ou boule distributrice peuvent aider les chats à maitriser leur appétit tout en répondant à leur besoin de multiplier les prises alimentaires et l’envie de chasser.
Faut-il restreindre le nombre de repas ?
Restreindre un chat à deux repas par jour provoque lors de l’accès à la nourriture à un effet rebond qui conduit à une surconsommation de nourriture à l’origine d’un rapide prise de poids.
Dr Emmanuelle Titeux
Dipl. ECAWBM-BM, spécialiste en médecine du comportement