Partie 2 : les évolutions du régime alimentaire

lundi 3 avril 2023

Chez les chiens de compagnie, les individus sont très différents les uns des autres. En effet, la sélection artificielle a abouti à l’existence de nombreuses races.

Les évolutions du régime alimentaire - Partie II

Les chiens ne sont pas tous égaux danquand il est question de s'adapter au régime alimentaire proposé par l’Homme (retrouver ici l’article « le comportement alimentaire du chien, partie 1 : la domestication du chien »). C’est notamment l’évolution de l’amylase pancréatique permettant au chien de digérer l’amidon qui a permis au chien de s’adapter à l’alimentation proposé par les humains. Or l’activité de cette enzyme est directement proportionnelle au nombre de copies du gène AMY2B. Il a été mis en évidence que ce nombre varie considérablement d’une race à l’autre. Les chiens ne sont donc pas égaux dans leur capacité à digérer l’amidon et donc dans leur adaptabilité à divers régimes alimentaires. Il est important que le propriétaire s’informe et adapte au mieux la ration à son animal.

Lorsqu’on lui laisse de la nourriture à volonté, le chien a tendance à se nourrir principalement dans la journée, sous l’influence d’un rythme qui lui est propre.et variable d’une race à l’autre. Il fait en moyenne deux à trois gros repas, à une vitesse d’ingestion relativement constante.

Le chien présente une nette préférence pour la viande et les aliments sucrés. Il préfère par ordre décroissant le bœuf et le porc, le mouton et enfin le cheval. Bien que l’odeur ait une place importante dans la sélection alimentaire, il semble qu’elle doive être associée à d’autres sens comme le goût ou la texture.

L’ingestion de fèces (crottes) est normale chez tous les jeunes mammifères pour enrichir leur flore digestive. Néanmoins si elle persiste chez le chien adulte il faut s’en inquiéter et chercher les causes de cette coprophagie.

Le chien est une espèce dont le régime alimentaire s’est très éloigné de son ancêtre. Cependant la sélection artificielle appliquée par l’humain sur cette espèce a conduit à une grande variabilité entre les individus à la fois dans leur comportement alimentaire et dans leur capacité à digérer la nourriture proposée par les humains. Les humains doivent rester vigilants et adapter le mode de distribution et la qualité des aliments qu’ils souhaitent offrir à leur compagnon.

Dr Emmanuelle Titeux
Dipl. ECAWBM-BM,  spécialiste en médecine du comportement

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